Cet article date de plus de 9 ans et pourrait ne plus être à jour. Consultez l' aperçu pour les dernières nouvelles.

Retour à l'aperçu

Le Belge reste attaché à sa brique !

Lundi 24 août 2015

Mensen die aan het bespreken zijn
©BIV

D’après une étude du groupe immobilier Century 21, les Belges vivent dans la même maison pendant 30 ans environs. Pas moins de six habitations sur dix sont vendues après un décès, un divorce ou un départ en maison de repos.

Selon le sondage réalisé auprès de 1.400 personnes qui vendent leur bien immobilier, très peu de Belges déménagent pour changer d'air ou pour se rapprocher de leur boulot.

"Il y a énormément de biens à vendre" déclare Isabelle Vermeir, porte-parole pour Century 21, à Het Laatste Nieuws. "Le fait est qu'il y a énormément de divorces". Elle estime même que le nombre de personnes qui déménagent parce qu'elles y sont obligées est encore nettement plus élevé parce que les couples non mariés qui se séparent ne sont pas comptés.

Seuls 6,1% des Belges décident de vendre leur bien pour un logement plus compact ou plus spacieux et 7,5% d'entre eux vendent leur maison pour se rapprocher de leur boulot . "Les gens préfèrent passer une heure dans les embouteillages le matin si ça leur permet de continuer à vivre dans leur bonne vieille maison" explique Isabelle Vermeir. 14,6% des Belges vendent leur bien pour des raisons financières.
En revanche, les jeunes chercheraient un logement à proximité de leur boulot "même s'il y a peu de chances qu'ils déménagent s'ils changent d'emploi dans quelques années" ajoute la porte-parole.

Laurent Nilsen, sociologue de la famille à l’ULg et le notaire Sylvain Bavier confirment dans l’ensemble les résultats de l’étude et expliquent que la taille de la Belgique et l’attachement des Belges à leur terroir limiteraient le besoin de déménager. Le sociologue rejoint également l’étude dans la mesure où les personnes âgées sont plus enclines à déménager car leur logement n’est plus adapté ou devenu trop grand, notamment suite au décès du conjoint. Le notaire complète et explique également cette stabilité par la difficulté de vendre sa maison suite à un réaménagement ou des travaux de rénovation difficilement récupérables par une vente dû à la crise. Mais il tempère en disant que le Belge qui vend veut s’améliorer en s’achetant une maison plus grande ou une seconde – comme investissement.

L'étude a également demandé aux propriétaires de quelle manière ils vendaient leur bien. Ceux-ci aiment être indépendants et préfèrent gérer eux-mêmes la vente de leur logement. Le Belge essaie d'abord de se débrouiller seul avant de se tourner vers un intermédiaire. Si le logement ne trouve pas un nouvel acquéreur six mois après sa mise en vente, 34% des propriétaires font alors appel à un intermédiaire. « Nous voyons en même temps que vendre un bien est devenu si complexe que de plus en plus de gens font appel à un agent immobilier », remarque Isabelle Vermeir. En l'espace de 15 ans, le nombre de Belges faisant appel à une agence est passé de 20 à 40%.

Sources : Le Vif du 27/07/2015 : Le Belge déteste déménager, Le Soir Namur-Luxembourg du 28/07/2015, page 17 : La taille de la Belgique limite le besoin de déménager, Les Belges bougent peu, surtout pour des raisons pratiques et Pourquoi le Belge ne déménage pas volontiers.

Balises d'actualités