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Le nombre de membres de l’IPI augmente d’année en année. Au 31 décembre 2017, il atteignait 10.181 personnes. C’est un record. La profession continue de gagner en popularité même si elle est strictement réglementée, avec l’obligation de suivre un stage de 200 jours, de se former en continu, d’être assuré en responsabilité civile et cautionnement et de respecter un code de déontologie.
« Nulle part en Europe, la profession d’agent immobilier et le contrôle de celle-ci ne sont réglementés aussi fortement qu'en Belgique. Mais cette réalité ne freine nullement l’accès à la profession ni la concurrence.» Nicolas Watillon, Vice-président de l’IPI.
L’intérêt pour la profession d’agent immobilier syndic reste limité.
L'année dernière, 873 nouveaux stagiaires (dont 372 francophones) se sont inscrits à l’IPI. Parmi eux, 54 (dont 27 francophones) ont choisi le métier de syndic. Cela représente toujours une faible proportion par rapport à celles et ceux qui s’orientent vers la profession d’agent immobilier courtier.
Du côté des titulaires (celles et ceux qui ont terminé leur stage et réussi les tests pour pouvoir exercer la profession), on dénombre 38 nouveaux syndics en 2017 (dont 20 francophones) sur les 468 nouveaux titulaires de l’année (dont 230 francophones). Une proportion beaucoup trop faible compte tenu de la croissance du marché du logement organisé en copropriété.
283 décisions disciplinaires contre des agents immobiliers (+11%)
Les Chambres exécutives de l'Institut ont reçu 1.183 plaintes l'année dernière. C'est 35% de plus qu'en 2016. Cette croissance s'explique probablement par le fait que l'IPI est davantage connu. Les campagnes de communication (film d’animation et présences sur divers salons) pour expliquer aux consommateurs l’existence et le rôle de contrôle et d’ordre sanctionnant et régulateur de l’IPI ont porté leurs fruits. Néanmoins, nous constatons que les consommateurs ne comprennent pas toujours la distinction entre manquements déontologiques et problèmes purement civils. En effet, l’IPI ne remplace pas les tribunaux judiciaires. L’Institut ne sanctionne que sur base de manquements déontologiques et ne peut pas octroyer de dédommagements. De nombreuses plaintes ont dès lors été classées sans suite, quelques fois aussi parce que les parties ont pu trouver un accord suite à l’intervention de l’IPI.
En 2017, les plaintes ont abouti à 283 décisions disciplinaires (contre 252 en 2016). Parmi ces décisions, l’IPI a prononcé 32 radiations et 97 suspensions.
Près d’un faux agent immobilier écarté du marché chaque semaine
À côté des plus de 10.000 agents immobiliers agréés IPI (lesquels sont soumis au code de déontologie, disposent d’une assurance responsabilité professionnelle, ont un devoir de formation continue et s’exposent à des sanctions), il subsiste un groupe tenace de faux agents immobiliers. Ceux-ci se moquent des lois et des règles qui régissent l’accès à la profession d’agent immobilier. Le dépistage et la poursuite de ces faux agents immobiliers constituent un objectif majeur de l’IPI.
Lorsque le service Dépistage ouvre un dossier, il n’est pas toujours nécessaire de passer devant le tribunal. Si l’activité d'une personne n’est pas illégale, par exemple parce que la plainte concerne un employé dans une agence immobilière ou un syndic copropriétaire, le dossier peut rapidement être clôturé. Par contre, s'il s’avère qu’il y a bel et bien exercice illégal de la profession, le faux agent immobilier a le choix : il peut régulariser la situation, soit en s’inscrivant à l’IPI, soit en mettant immédiatement un terme à ses activités. À défaut, l’Institut n’hésite pas à aller plus loin.
En 2017, 42 faux agents immobiliers n’ayant pas accepté de se mettre en règle après ouverture de dossiers, ont été condamnés par les tribunaux à mettre un terme à leurs activités illégales.